Plan directeur de lac
Le projet de Plan directeur de lac avec le CRE rejeté!
Qu’était-il arrivé suite à l’étape importante de présentation d’un devis par le CRE au Comité de bénévoles délégué par le Fonds environnemental du lac Saint-François-Xavier pour, dans un premier temps, monter le dossier? Lors de la séance du Conseil du 10 avril, le maire nous apprenait quel sort avait été réservé à ce projet. Il reprochait alors au Fonds d’avoir aussi bien rejeté ce projet que celui présenté par la Municipalité, en rapport avec la réfection de la digue du lac, avons-nous compris.
Voici, à titre d’hypothèse, le scénario qui nous semble se dégager pour expliquer ce résultat. Le principal blâme en reviendrait peut-être à la nouveauté du projet dans la Municipalité et à la complexité des étapes, ainsi que du partage des responsabilités pour en accoucher.
Entre la présentation de l’idée du projet par le soussigné au Fonds, en mars 2016, et l’obtention par le Comité d’un premier devis du CRE, presque un an s’est écoulé. Le Comité de bénévoles ne s’était formé qu’en juillet dernier. Plus tard et suite à la demande du Comité à l’exécutif de l’Association du lac Saint-François-Xavier de vouloir parrainer le projet, la responsable du dossier de la Santé du lac de l’Association s’est intégrée au Comité. La Municipalité avait aussi été approchée avec succès.
Malgré un engagement initial à accroître la représentativité du Comité de bénévoles et à impliquer toute la collectivité dans la mise sur pied du projet, cela ne s’est pas concrétisé. De plus, l’option de développer un dossier judicieusement monté avant de le présenter au Fonds, aux autres partenaires et éventuellement à la collectivité a prévalu sur l’engagement initial, l’une des raisons ayant amené le soussigné à quitter le Comité.
Ce serait finalement par la Municipalité, intéressée au projet dès le départ et forcément partenaire majeur, que la demande de subvention pour le projet aurait atterri sur la table du Fonds, à la toute dernière minute; alors que le délai d’inscription au programme du CRE, du 15 février, devait déjà être dépassé.
Devant une demande d’appui financier avoisinant les 25 000$, alors que les membres du Conseil d’administration du Fonds avaient pu remarquer que les municipalités s’impliquaient financièrement pour la totalité de la somme requise dans la plupart des projets semblables du CRE, le refus semblait déjà en partie justifié. Mais ne faut-il pas voir la richesse comparative des municipalités et ce qu’elles tirent de leur investissement pour un lac en particulier dans ce genre de calcul?
Par ailleurs, le Fonds, qui jugeait ne pas avoir été suffisamment informé à l’avance du déroulement du travail du Comité et de la nature même du projet avec le CRE, n’a pas su le percevoir à la hauteur des attentes suscitées au départ.
Un point majeur est que le projet avec le CRE ne représente qu’une version de ce que peut être un plan directeur de lac. Alors que, de bonne foi, certains pensaient que l’on allait, avec le CRE ou avec d’autres ressources, utiliser toute l’Information, les données et la recherche accumulées au cours des décennies par l’association du lac et la Municipalité pour produire un ouvrage majeur, en utilisant chacun de ces intrants comme autant de pierres dans la construction d’un édifice, la proposition de Bleu Laurentides ne semblait offrir qu’une version copie collée d’un modèle utilisé pour la plupart de ses projets de plan directeur de lac. Mais, n’était-il pas utopique d’imaginer qu’on pouvait obtenir un ovrage majeur, en plus d’un accompagnement technique durant toute la saison estivale, et pour moins de 25 000$?
Quand l’on regarde un projet d’accompagnement, assorti d’un plan directeur de lac, de Bleu Laurentides, ne faut-il pas plutôt voir ce qui a fait le succès de l’approche du RSVL, par exemple, un protocole qui analyse et classifie les données selon des critères reconnus par les autorités compétentes, ce qui permet la comparaison avec la situation des autres lacs et permet de définir des normes?
L’accompagnement fourni par le CRE, ainsi que les recommandations finales, comprend aussi la liaison et le partage des responsabilités entre les partenaires impliqués dans le projet, ce qui n’est pas forcément une mince affaire autour du lac Saint-François-Xavier… L’Association du lac et la Municipalité de Wentworth-Nord officiellement d’accord pour collaborer sur un même projet; vous voyez ça souvent par les temps qui courent?
L’apport en analyses techniques supplémentaires dont peut-nous faire profiter le CRE, avec ABRINORD et d’autres organismes publics, et dont une bonne partie est défrayée par le gouvernement, ne vaut-il pas aussi l’investissement demandé? Pourquoi Sainte-Anne-des-Lacs a-t-elle commandé des plans directeurs de lac de Bleu Laurentides pour tous ses principaux lacs et se dit satisfaite de leur qualité professionnelle? Et dernièrement Sainte-Adèle et Saint-Sauveur? Vingt-quatre municipalités et organismes de lac, pour plus de deux douzaines de plans directeurs et l’accompagnement sur le terrain, en dix années seulement par la petite équipe du CRE!
Quelle est l’alternative au Plan directeur de lac du CRE pour le lac Saint-François-Xavier et est-ce que le Fonds n’en a pas lui-même un besoin essentiel pour ses propres interventions? Le Comité de bénévoles est-il toujours sur pied? Le Fonds peut-il revenir sur sa première perception et nous laisser envisager une deuxième chance pour 2018? Une autre association de lac de Wentworth-Nord ne va-t-elle pas maintenant nous couper l’herbe sous le pied et obtenir l’aide matérielle, des locaux et l’attention du personnel de la Municipalité pour son propre plan d’accompagnement? Le projet n’est-il que partie remise? Il faudra alors au moins profiter de nos erreurs et certes ne pas retomber dans les mêmes ornières.
Carl Chapdelaine
Un Plan directeur de lac?
À l’ordre du jour de la séance municipale du 13 février, le point 5.7 retient l’attention; il y fait mention du programme d’accompagnement du CRE-Laurentides au lac Saint François-Xavier. En effet, quelques membres de l’association du lac travaillent depuis quelque temps à un projet d’élaboration de «Plan directeur de lac» à être commandé au CRE. Une telle commande doit s’inscrire dans le cadre du projet Bleu Laurentides du CRE qui comprend un volet d’accompagnement des acteurs sur le terrain. La municipalité doit être impliquée dans un tel projet, et la résolution adoptée le 13 février ouvre grandes les portes à son éventuelle mise sur pied. C’est suite à la présentation d'une ébauche de ce projet au Fonds environnemental du lac Saint-François-Xavier en mars 2016, par le soussigné, que sa gestation a débuté. Maintenant que le projet a été rendu public par ce point de l’ordre du jour de la séance municipale, il est plus que temps de mettre la collectivité dans le coup.
Carl Chapdelaine
La gestation du projet
L’idée de dresser un bulletin général de santé du lac a certainement trotté dans la tête de plusieurs intervenants au cours des décennies d’existence d’une association de lac à Montfort-Newaygo. Aujourd’hui, l’accumulation des données et l’application des protocoles du RSVL rendent plus plausible l’élaboration d’un tel bulletin de santé. De plus, la mise sur pied du Fonds environemental du lac Saint-François-Xavier, qui dispose de sommes vouées précisément à la protection du lac, pourrait maintenant fournir le nerf de la guerre indispensable pour ce genre d’entreprise.
Ce bulletin de santé, le Conseil régional de l'environnement des Laurentides (CRE-Laurentides) le nomme «Plan directeur de lac», et il en a déjà dressé plus de deux douzaines pour la grande région qu’il dessert. Il permettrait, selon Mme Mélissa Laniel, d'encadrer l'action future et d'évaluer la pertinence, par exemple, de s'attaquer à l'étude d'un problème spécifique. Le CRE met à profit son programme de Soutien technique des lacs, de Bleu Laurentides, pour réaliser ces plans. Les partenaires privilégiés pour un tel exercice et pour la commande d'un plan au CRE sont habituellement la municipalité et l’association de lac. Les inscriptions doivent être complétées pour le 15 février de l'année où il doit être élaboré.
C.C.
L’à-propos d’un «Plan directeur de lac» du CRE
• Établir des corrélations entre les données ou les résultats des analyses qui décrivent l’état actuel de l’équilibre du Lac Saint-François-Xavier, dans le but d’en tirer des informations supplémentaires ou plus globales.
• Rassembler dans un document à publier l’essentiel des informations acquises sur le lac au cours des ans et auxquelles s’ajouteraient, suite à leur analyse, des conclusions et les actions prioritaires pour voir à sa restauration et à sa protection.
• Obtenir de l’expertise et des outils d’analyse supplémentaires au cours du processus.
• Profiter de l’expérience du CRE dans la participation orchestrée des divers intervenants.
• Raviver l’intérêt de tous pour le suivi et la protection de l’équilibre du lac.
• Obtenir une vision globale et détaillée de l’état du lac qui puisse permettre de comparer ce dernier avec celui des autres lacs des Laurentides et en tirer des enseignements.
• Pouvoir disposer d’arguments validés à l’appui d’éventuelles demandes d’appui auprès des autorités pour diverses actions à entreprendre.
C.C.
L'application de l'exemple du Plan du lac Ouimet
(Sainte-Anne-des-Lacs)
Le lac Ouimet offre certaines ressemblances physiques, historiques et autres avec le lac Saint-François-Xavier. On retrouve trois sections dans son Plan directeur de lac élaboré dans le cadre du projet Bleu Laurentides:
- Un portrait et des informations sur l’équilibre du lac.
- Les différents composants et les problèmes existant au niveau de son bassin-versant.
- Les actions à privilégier de façon à restaurer au besoin et à préserver cet équilibre et la qualité de l’eau.
Les résidents déjà au fait des analyses du RSVL ne seront pas surpris de retrouver dans le document à produire une présentation qui leur est maintenant quelque peu familière. Enfin, le document énumère une série impressionnante de recommandations pour atteindre le but indiqué plus haut. Il laisse aux acteurs identifiés le soin d’établir l’ordre de priorité de ces actions et de les mettre en pratique.
En appliquant ce modèle aux variables déjà identifiées au lac Saint-François-Xavier, on peut songer à considérer les points suivants, entre autres, dans l’élaboration d’un plan directeur :
· L’historique de colonisation et l’évolution de Montfort-Newaygo autour du lac.
· Les caractéristiques du bassin-versant.
· La qualité de l’eau.
· Les installations septiques et leur rendement.
· La gestion des eaux pluviales et des fossés; la sédimentation et l’envasement.
· L’eutrophisation.
· La caractérisation de la bande riveraine.
· La caractérisation préliminaire des plantes aquatiques
· L’état, le niveau de risque et l’entretien du vieux barrage; son impact sur l’écosystème.
· Les usages du lac, son accès et sa fréquentation.
· L’impact de la navigation et de sa réglementation.
· L’impact de la croissance de la villégiature, du tourisme et des activités récréatives.
· La densification de l’habitat, l’urbanisation et la capacité de support du lac.
· Le calcul de risques et l’identification des points de vulnérabilité.
· La détermination des analyses à poursuivre, de leur pertinence et de leur priorité.
C.C.
Les Premières Démarches Dans La Mise Sur Pied D'un Tel Projet
Plans directeurs de lac du CRE-Laurentides
Lac Léonard, Lac Bleu, Lac Morency, Lac-de-l'Achigan, Lac Quenouille, Lac Marois, Lac Guindon, Lac-des-Seigneurs, Lac Ouimet, Lac Parent, Lac Saint-Amour, Lac Millette*, Lac-en-Coeur, Lac-des-Becs-scie
À la municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs, où se trouvent six des lacs mentionnés ci-haut, on se dit très satisfait de la qualité professionnelle des plans réalisés par le CRE et commandés sous l’initiative de l’ABVLACS, en partenariat avec la municipalité. Le succès de la réalisation des mesures d'intervention proposées dans les plans commande pourtant, souligne-t-on, un fort consensus et une volonté d'action des intervenants concernés.
*Les milieux naturels des Laurentides, dont les nombreux lacs et cours d’eau, représentent l’une des principales richesses de la région. L’été dernier, dans le cadre d’un mandat accordé par la Ville (Ste-Adèle) à l’organisme Conseil régional de l’Environnement des Laurentides(CRE), un portrait de certains lacs ainsi que de leurs environs fut réalisé. Le CRE a ainsi pu rédiger des plans directeurs qui identifient les enjeux et les problématiques spécifiques, ainsi que les actions à privilégier afin d’améliorer ou de préserver la santé des lacs visés. L'Actualité adéloise
C.C.
L'implication de la municipalité de Wentworth-Nord
Un Modèle de document Proposé (Lac Millette)
Plan directeur du lac Saint-François-Xavier
Lake St. Francois-Xavier Health Master Plan
Modèle (suggéré par le soussigné)
Photo de Mme Laporte
Document produit par le (produced by the) Conseil régional de l’environnement des Laurentides (CRE Laurentides)
En collaboration avec (In collaboration with) la municipalité de Wentworth-Nord, l’association du lac Saint-François-Xavier,
le Fonds environnemental du lac Saint-François-Xavier.
I. Définition et objectif
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Abstract
I. Objective
What is a Lake Health Master Plan? A document in which are put together available information on a lake and on which the actors can guide their actions towards preserving its health.
The Town of St. Sauveur took advantage of the CRE’s Bleu Laurentides’ program to develop such master plan.
The plan is divided in three sections:
A portrait of the Lake
The issues identified in its watershed
The actions which should be considered
In a whole, this document lists a serial of recommendations for the protection of Lake Millette. It shall be borne to concerned actors to implement these.
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Par sa participation au programme de Soutien technique des lacs de Bleu Laurentides en 2014, la Ville de Saint-Sauveur a démontré son souci de préserver la qualité des lacs de son territoire. Dans cette perspective, la réalisation d’un plan directeur pour le lac Millette a été jugée prioritaire.
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un plan directeur de lac? Il s’agit d’un document qui rassemble les informations disponibles sur un lac et qui guide les principaux acteurs dans leurs décisions et leurs actions pour en assurer la qualité, ou du moins, éviter qu’il ne se détériore. Un plan directeur comporte trois sections principales :
•Un portrait et des constats sur l’état de santé du lac;
•Les différents enjeux et problématiques rencontrés sur le territoire du bassin versant du lac;
•Les actions à privilégier afin d’améliorer ou de préserver la qualité de l’eau du lac.
L’objectif de ce plan directeur est donc d’identifier les enjeux et les problématiques spécifiques au lac Millette et son bassin versant, ainsi que de convenir, en concertation avec les acteurs concernés, des actions à poser afin d’améliorer ou de préserver sa santé.
De façon générale, ce document émet une série de recommandations qu’il serait souhaitable de prendre en considération pour la protection de l’état de santé du lac Millette. Il incombera aux parties impliquées de mettre en oeuvre les actions recommandées, selon l’ordre de priorité défini dans le document de suivi1. Le plan d’action pourra évoluer au fil du temps, selon les nouvelles réalités du milieu.
II. Acteurs impliqués. (Involved actors)
Voici une liste des principaux acteurs impliqués dans le plan directeur du lac Millette:
• Citoyens résidant sur le territoire du bassin versant du lac Millette (permanents et saisonniers);
• Ville de Saint-Sauveur;
• Association du lac Millette;
• Conseil régional de l’environnement des Laurentides (CRE Laurentides);
• Organisme de bassin versant de la rivière du Nord (Abrinord);
• Municipalité régionale de comté (MRC) des Pays-d’en-Haut;
• Entrepreneurs et constructeurs;
• Gouvernement provincial :
o Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC); o Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP); o Ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT); o Ministère des Transports du Québec (MTQ). • Gouvernement fédéral:
o Transports Canada.
III. Portrait et constats
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Abstract
III. Portrait
1. Characteristics of the watershed
1.1 Localisation of the watershed
Lake Millette is situated in the Municipality of St. Sauveur. It is part of the Rivière du Nord’s watershed. The river crosses the North-East part of the Municipality (fig. 1 & 2) to end its course in the Ottawa River, at St. André-d’Argenteuil.
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1. Caractéristiques du bassin versant
1.1 Localisation du bassin versant
Le lac Millette est situé sur le territoire de la Ville de Saint-Sauveur, qui fait partie de la MRC des Pays-d’en-Haut, ainsi que de la zone de gestion intégrée de l’eau (ZGIE) d’Abrinord qui couvre une superficie de 2 296,6 km2. Cette zone est entièrement située dans le bassin versant de la rivière des Outaouais, qui est un bassin de niveau 1. La rivière du Nord, dont le bassin versant de niveau 2 compte pour 96,8% de la ZGIE, draine 2213 km2 de territoire (Abrinord, 2013). Elle s’écoule du nord au sud sur une distance de 146,4 km, de Lantier jusqu’à son exutoire situé à Saint-André-d’Argenteuil. Elle prend sa source dans le lac de la Montagne Noire et traverse la partie nord-est du territoire de la Ville de Saint-Sauveur (voir figures 1 et 2) (Abrinord, 2009).
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par Carl Chapdelaine