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Indicateurs pour la MRC des Pays-d’en-Haut : analyse
La population continue d’augmenter rapidement dans les Pays-d’en-Haut, de 2023 à 2024, après un ralentissement de 2022 à 2023, et devrait atteindre 50 000 habitants en 2025. Il faudrait cependant connaître l’évolution du nombre de villégiateurs pour avoir le tableau de la situation pour l’ensemble des résidents des Pays-d’en-Haut.
À 53%, le pourcentage de la catégorie des 20 à 64 ans, porteuse de la population active, continue de diminuer au profit des plus jeunes et des plus vieux. Les 65 ans et plus constituent maintenant 32% de la population. Le nombre de travailleurs de 25 à 64 ans était pourtant toujours en hausse, car, entre autres, le taux de travailleurs avait aussi crû.
Le solde migratoire, toujours positif, a repris son élan, de 2022 à 2023, après un fort ralentissement, de 2021 à 2022. Vers la fin de la période de 2019 à 2020, l’épidémie de Covid 19 avait amené un exode de la métropole au profit des Laurentides et des autres régions périphériques de Montréal. Alors, quelle est l’explication pour le rebond actuel dans les Pays-d’en-Haut?
Le revenu d’emploi médian avait continué d’augmenter entre 2022 et 2023, et s’y situait à 54 000$.
Par Carl Chapdelaine
Projection de population, Wentworth-Nord & Pays-d'en-Haut, de 2021 à 2041
Selon cette projection, la population (permanente) de Wentworth-Nord sera passée de 1686 habitants en 2021, à 1898 en 2041, soit une augmentation de 12,6%. La carte représentant la position des municipalités du Québec, sur neuf catégories de pourcentage de variation, indique que Wentworth-Nord aurait un pourcentage d’accroissement supérieur à la moyenne de l’ensemble du Québec, y compris par rapport à ses voisines, Saint-Adolphe-d’Howard ou Lac-des-Seize-Îles.
Mais, la méthodologie utilisée dans cette projection, qui intègre l’évolution de la pyramide d’âge, tient-elle compte de certains facteurs qui peuvent affecter l’accroissement de la population, comme la situation géographique, l’économie ou l’impact de la villégiature sur le développement de la municipalité?
Par Carl Chapdelaine
Laurel demain?
Nous avions déjà constaté que le développement immobilier privilégiait actuellement le secteur de Montfort et constituait un moteur économique pour l’ensemble de la municipalité; mais sur quoi sera basé le développement de Laurel ou de Saint-Michel?
En intervenant dans l’aménagement du territoire, l’administration de Wentworth-Nord peut tenter de rétablir un certain équilibre spatial à ce chapitre. Ainsi, elle pourra chercher à contrebalancer la formation naturelle d’un pôle de développement, comme actuellement du côté de Montfort, par la consolidation de la vocation administrative du secteur de Laurel; de même pour l’affermissement des activités touristiques ou forestières du secteur de Saint-Michel, si celles-ci se prêtent à l’Intervention publique. Aménagement du territoire et environnement Mais ces consolidations ne suffiront pas à assurer le développement souhaité de ces secteurs.
L’histoire de plus d’un siècle a fixé nos trois villages là où ils sont toujours. La naissance de Montfort fut associée à celle de son orphelinat; alors que l’industrie forestière ajoutait à la prospérité du village. À la fermeture de l’orphelinat, doublée de la disparition de l’exploitation de la forêt, la villégiature, déjà présente, a pu assumer la relève.
La croissance de Saint-Michel a aussi profité de son industrie forestière. Balado découverte Cyril Gagné, le dernier vrai exploitant forestier de Wentworth-Nord, y possédait une scierie qui cessa sa production de bois d'œuvre en 1958. Cette scierie produisait principalement des dormants de chemin de fer en pruche, nous apprend son petit-fils, Pierre Gagné.
On y œuvrait aussi à l’exploitation forestière pour la scierie Carrière, de Lachute. La foresterie est toujours une activité économique à Saint-Michel. La villégiature et la construction qu’elle engendre ont cependant dû prendre la relève économique dans le village; tout en s’étendant vers Laurel. Mais, elle ne pourra peut-être pas, seule, assurer le développement du secteur. Les maisons y sont cependant moins huppées, en général, que dans le Domaine Lac-St-Victor.
Situé à mi-chemin entre Saint-Michel et Montfort, le hameau de Laurel, terre de colons associant agriculture et exploitation de la forêt, a profité de cette situation géographique et aussi de la richesse de son sous-sol pour se développer et devenir le centre administratif de la région.1 Ce sous-sol regorge, en effet, de diopside, graphite, calcite, mica, kaolin et feldspath. « Pas étonnant qu’entre 1899 et 1923, plusieurs mines y aient été exploitées commercialement » Le hameau de Laurel Mais, ces exploitations ont cessé, faute de rentabilité, tandis que, aujourd’hui, la chasse aux claims miniers a amené les autorités municipales à bannir toute exploitation minière éventuelle à Wentworth-Nord.
La vocation de Laurel comme centre administratif de la municipalité s’est consolidée. En même temps, le développement hâtif de la villégiature autour de ses lacs, comme à Montfort, lui procure encore une base économique stable. Mais, ces ressources n’ont pu assurer le maintien d’un niveau économique acceptable à ses résidents permanents, dont une partie importante est à l’âge de la retraite. Nombre profitent alors des régimes de pension ou doivent faire appel aux autres aides gouvernementales. Et rien ne pointe à l’horizon pour rajeunir ces ménages ou améliorer leur situation.
Le Recensement du Canada nous donne l’emploi de la population active de Wentworth-Nord. Il faut cependant faire appel à d’autres sources d’information, souvent non quantifiables, pour y répartir les données selon l’un ou l’autre des secteurs de la municipalité. En 2021, sur 770 résidents permanents de Wentworth-Nord à l’emploi, la construction en prenait le plus grand nombre, soit 100, ou 21,3%. Suivaient les soins de santé et l’assistance sociale, avec 95; le commerce de détail avec 85; les services professionnels, scientifiques et techniques, exæquo avec la fabrication, avec 80 chacun; et les services d'hébergement et de restauration, avec 60.
Environ 58% de ces résidents rejoignaient un lieu habituel de travail; mais, ce lieu n’était à Wentworth-Nord que pour moins de 15% d’entre eux. Les emplois sont donc en majorité en dehors de la municipalité. Il faut alors s’attarder au danger de voir leurs titulaires quitter la municipalité pour celle qui leur procure leur emploi; aussi bien que de ne pas les voir remplacés par une nouvelle main-d’œuvre, pour la même raison.
Ces chiffres ne nous permettent cependant guère d’identifier clairement les catégories d’emploi propres à Wentworth-Nord. L’importance de la construction laisse pourtant supposer qu’elle soit une source majeure d’emploi local.
Pour un centre éloigné comme Laurel, le télétravail peut servir à contrer les effets négatifs de ce facteur sur l’attrait de la main-d’œuvre, et pas seulement. Depuis la pandémie de Covid et le maintien à domicile conséquent, une proportion des résidences secondaires de la municipalité, comme vu au lac Saint-François-Xavier, et surtout lors d’un changement de propriétaire, sont devenues des maisons principales. Si le secteur de la villégiature peut sembler se restreindre en raison de ce phénomène, on y gagne pourtant en population permanente et en impact économique potentiel.
Pour le village, l’enjeu ne consiste-t-il pas alors à fournir les services essentiels qui puissent permettre à un ménage, branché sur le télétravail, de jouir d’un environnement répondant à ses besoins? Laurel pourrait ici prendre de l’avance sur la concurrence en attirant les télétravailleurs et les propriétaires de véhicules électriques, ou leurs futurs adeptes, pour profiter d’une mise en place accélérée de bornes de recharge, qui leur permette encore plus d’autonomie. Hydro-Québec devrait parallèlement pouvoir offrir des tarifs avantageux pour leur installation ou leur utilisation. La course à la station d’essence n’étant plus le facteur négatif dont souffre particulièrement notre chef-lieu, courtiser particulièrement cette collectivité de télétravailleurs devrait porter fruits.
Après une analyse du type d’occupation qui caractérise ces derniers ménages, on pourrait peut-être ajuster les services publics ou autres qui leur conviennent. Si le ménage comporte des enfants d’âge scolaire, le défi est cependant de taille; et le transport à Saint-Sauveur, pour les plus petits, doit leur être présenté comme une routine acceptable. En effet, le retour de l’école primaire dans le voisinage ne semble pas être dans les cartons des autorités supérieures.
Le secteur de la villégiature joue toujours un rôle important dans le secteur de Laurel. Offre-t-il, en soi, une possibilité d’expansion? Le village étant presqu’au pied de l’immense lac Des-Seize-Îles, un joyau incomparable, ne profite pourtant guère de ce prestigieux atout sur le plan touristique ou de villégiature. N’y a-t-il pas là place pour un hébergement hôtelier, qui entraînerait le développement de services attenants à Laurel? Vu son immensité, sa capacité de support, c’est-à-dire la pression maximale qui peut être exercée sur son écosystème sans porter atteinte à son intégrité, ne devrait pas poser problème. Le fait que l’on tombe dans le territoire d’une autre municipalité empêche-t-il de voir grand de ce côté-là?
Contrairement au secteur de Montfort, celui de Laurel ne nous semble pas réfractaire au développement touristique. Pour favoriser son développement, comme au pied du lac Des-Seize-Îles peut-être, la municipalité, ici en collaboration avec celle de Lac-des-Seize-Îles, devrait compter sur la participation de la MRC. Cette dernière s’est vu confier plus de pouvoir d’intervention dans le domaine du développement territorial, via la mise à profit de programmes adressés aux municipalités défavorisées, comme celui du Fonds régions et ruralité.2
La MRC des Pays-d’en-Haut a ainsi, parmi ses enjeux, celui de miser sur le potentiel récréotouristique régional et les attraits naturels de son territoire. Wentworth-Nord pourrait aussi faire appel aux ministères provinciaux, puisqu’ils ont reçu comme directives de pouvoir adapter leurs programmes au profit de cette stratégie.
Si l’avenir de Laurel dépend d’abord de la consolidation de ses secteurs profitables, l’implication des autorités municipales, comme des organisations locales, dont les coopératives, devra en être le point de départ. L’appel à l’aide gouvernementale, pour laquelle nos gouvernements privilégient les municipalités victimes de la dévitalisation ou proches de l’être, comme mentionné précédemment, doit alors être mis de l’avant.
Il existe de remarquables exemples québécois de villages dévitalisés qui ont pu se sortir de leur sous-développement; aux confins de l’Abitibi-Témiscamingue, Moffet, est de ceux-là. « Moffet avait perdu son école, son magasin général, sa caisse populaire, sa pompe à essence... » Dix années plus tard, après avoir tout misé sur le développement de services de proximité, « …le village regorge de services, attire des familles, a augmenté sa population de 27%... » 3
Autre option de développement, envisagée par l’ex-maire, qui affirmait pouvoir jouer dans la cour des grands : la mise sur pied d’un fonds en immobilisations pour le développement économique, dont l’achat d’un terrain à Laurel, aux fins d’accueil industriel.4 Un ambitieux projet, qu’il dut écarter devant l’opposition de membres du conseil et de leurs commettants, inquiets sur le bien-fondé de cette initiative et du risque de devoir éventuellement y investir une part significative du maigre budget municipal. Une telle entreprise, de la part d’une municipalité éloignée de tout service, ne serait pas perçue moins hasardeuse aujourd’hui. Toutefois, cette avenue demeurait toujours à l’étude en 2024, dans le projet de Plan d’urbanisme modifié.5
Pour sa part, la mise sur pied de la Chambre de commerce et de développement durable de Wentworth-Nord pourra y favoriser le regroupement des entrepreneurs; une démarche essentielle, puisque la consolidation et l’expansion des secteurs dans lesquels ils opèrent ne va pas s’opérer sans leur collaboration.6
Par ailleurs, la réalisation du mandat, concernant l’offre de logements abordables, que vient de lui octroyer la municipalité, devrait faire augmenter l’offre d’unités d’habitation. Elle favoriserait, entre autres, le maintien des ménages de travailleurs dans leur collectivité, plutôt que de les voir s’expatrier vers leur lieu de travail. Elle pourrait aussi permettre aux propriétaires, âgés ou démunis, de vendre leur résidences à des ménages plus jeunes et fortunés, tout en continuant d'habiter dans leur patelin respectif.
Par Carl Chapdelaine
Feux de forêt vs habitat
Des quartiers de Los Angeles ravagés par des feux de forêt; cela ne nous rappelle-t-il pas que la perturbation des éléments naturels causée par le développement de notre habitat peut avoir des conséquences néfastes majeures? 2023 n’a-t-il pas été marquée par des feux de forêt qui ont forcé l’évacuation de 220 000 foyers à travers le Canada?1 Le Québec a d’ailleurs été la province la plus touchée. La fumée et l’odeur du bois brûlé ont même enveloppé la métropole, pourtant lointaine.
La construction de maisons dans les Laurentides, de chalets, en dehors des centres urbains, répond à des critères spécifiques qui les différencient des résidences de la ville. Le parement de bois est privilégié, pour son côté naturel et esthétique. La toiture de bardeaux d’asphalte peut rappeler celle en bardeaux de cèdre, alors que ce matériau, qui a un impact écologique, nécessite un coût initial moindre que le toit en métal.
L’équilibre entre privilégier l’apparence, un investissement plus abordable, et la sécurité de notre habitat, ne doit-il pas être recalculé? Avec la nouvelle règle de favoriser la densité de ce dernier; avec l’implantation de l’ère des projets intégrés; avec une protection de plus en plus restrictive de notre couvert forestier; ne nous mettons-nous pas plus à risque de faire face à l’éventualité de feux de forêt dans nos Pays-d’en-Haut? Ne suffirait-il pas d’un hiver moins enneigé et d’un printemps sans précipitation, par exemple, pour qu’une étincelle puisse déclencher la catastrophe?
Des « Stratégies concrètes pour préparer les résidences et les collectivités aux feux de forêt »2 existent pourtant pour limiter l’impact d’une telle éventualité. Les critères de nos PIIA intègrent-ils le choix recommandé des matériaux de construction, de l’emplacement de la maison et de ses bâtiments accessoires dans leur environnement topographique, de l’établissement d’une zone tampon au pourtour de la maison, de la sélection de feuillus plutôt que de résineux, de l’aménagement paysager ou d’autre mesure de protection contre les feux de forêt?
« Intelli-feu Canada » nous présente des croquis et tableaux pour illustrer ses recommandations sur « la zone d’inflammabilité résidentielle », sur « la maison intelli-feu », sur l’entretien des lieux, sur l’élagage des arbres, etc., ou sur l’abordabilité des différentes mesures.2 Il nous présente même l’application « FireSmart® Begins at Home » pour notre cellulaire, capable de nous indiquer les actions spécifiques à entreprendre sur notre propriété afin de réduire les risques d'incendie.
« Intelli-feu Canada offre aussi un « Programme d’évaluation résidentielle », « lancé en 2022 à Paradise, en Californie, une ville qui a subi de graves dommages durant le Camp Fire de 2018 », et soutenu par les assurances. Mais, si ces mesures s’adressent directement aux propriétaires, elles doivent avant tout miser sur l’appui des collectivités; MRC et municipalités sont donc appelées à être maîtres d’œuvre de leur mise en place.
Par Carl Chapdelaine
1. Protégez votre maison contre les feux de forêt avec une construction ou une rénovation résiliente
2. Préparation aux feux de forêt : Des conseils pratiques pour renforcer la résilience des résidences et des collectivités du Canada
Le Club des Orphelins?
Notre article du 6 décembre dernier, « Rapprocher les citoyens », nous avait été inspiré par le succès du Potluck de Noël de Montfort, initié par Diana Zakaib Jegou. Nous y découvrions l’intérêt des résidents à se réunir dans ce type d’activité et espérions qu’il engendre un mouvement de solidarité. Créer des liens entre les citoyens, développer un sentiment d’appartenance à une collectivité nous semblait devenu réalisable. Mais, nous n’offrions rien de concret pour atteindre de tels buts.
La formule d’activités sociales à Montfort tournait traditionnellement, et encore aujourd’hui, autour d’événements sportifs ou émergeant de l’association du lac, de la paroisse : les Régates, le Marathon de ski, le golf sur glace, avec le Super Bolf day, l’épluchette de blé-d’inde, etc. Elle devait compter sur l’initiative de membres d’une même famille, de celle de citoyens entreprenants ou desdites organisations. Les événements sportifs étaient couronnés par la remise de médailles ou de trophées, et se terminaient en festivités.
Nous avions aussi bien remarqué, depuis notre arrivée au lac Saint-François-Xavier, en 2003, que de petits groupes de marcheurs profitaient du Corridor aérobique pour des randonnées pédestres. Ces randonnées offrent une plus grande proximité que celles à vélo; même si ce dernier est certes à l’honneur sur le Corridor.
Ces groupuscules réunissent peut-être des amis ou voisins qui se connaissent de longue date, qui sont riverains du lac, qui partagent la langue ou quelque autre valeur commune; mais qui ne se soumettent à aucune structure formelle. N’y aurait-il pourtant pas moyen de former des clubs à partir de ces noyaux; d’y inviter tout un chacun, comme le fait le café de Diana? À ce niveau, plus de barrière de langue ou d’allégeance politique.
Saint-Michel a son Cercle de Fermières Saint-Michel/Pine-Hill; son Groupe de la Sagesse Saint-Michel/Pine Hill. Laurel a son Club de l'Étoile du Nord. Mais, c’est aux activités nautiques que l’on retrouve le Club de Canoë/Kayak Viking, emblématique du lac Saint-François-Xavier. Dans de nombreux villages du Québec, les clubs font partie de la vie sociale. Si, venu de la métropole, vous y emménagez et cherchez à vous y intégrer, vous auriez avantage à vous joindre à ces clubs.
La mode des clubs de marche, ou autre activité, semble se répandre à toute vitesse au Québec. Souvent moins exigeants que les clubs d’activité sportive, ils font appels à tous, quoique souvent dédiés à une catégorie d’âge. De tels clubs se retrouvent même fédérés à l’échelle du Québec. C’est le cas du Réseau FADOQ, qui compte plus de huit cents clubs, dont certains dans les Pays-d’en-Haut, comme Les 4 Saisons d'Adolphe, dans la municipalité voisine. La FADOQ peut aider à l’organisation de votre club. On devrait aussi pouvoir compter sur Loisirs Laurentides.
Le Club 50 ans + de Claude-Robillard, qui profite de la collaboration et d'une subvention de la Ville de Montréal et utilise les installations de ce complexe sportif, est ouvert à tout citoyen de la Grande région de Montréal. En plus de privilégier les activités à caractère sportif, un tel club offre des activités sociales à ses membres, qu’il s’agisse de visites à la cabane à sucre, de dîner de Noël ou autre. Fort de ses 700 membres, il s’est doté d’un conseil d’administration.
Les associations de lacs, lorsqu’elles ne s’adressent pas à l’ensemble d’une collectivité, pourraient former des clubs, dont la vocation ne serait plus centrée sur la préservation des cours d’eau, mais sur l’activité sociale.
Des clubs de village s’associeraient à l’échelle d’un secteur, puis à celle de la municipalité. À l’occasion, et avec des moyens plus importants, certaines activités s’adresseraient donc à l’ensemble des clubs de Wentworth-Nord, comme le font les assemblées municipales. Elles permettraient l’émergence d’un sentiment d’appartenance et créeraient un rapprochement salutaire entre les citoyens de tous ses secteurs.
La municipalité, qui vient de « reconnaître » différents regroupements sur son territoire, pour leur offrir quelques avantages, aurait dû donner le coup-de-pouce nécessaire à la mise en place de telles associations. Mais ces dernières auraient leur propre autorité, voire un conseil d’administration autonome.
Par Carl Chapdelaine