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Les arts à Wentworth-Nord

À l’occasion d’assemblées politiques de la récente campagne électorale municipale, certains ont interrogé les candidats sur la place qu’ils allaient accorder aux arts à Wentworth-Nord.  Leur constat était à l’effet que cette composante essentielle de la vie culturelle de la municipalité méritait une plus grande attention.
Il nous apparaît louable que de valeureux citoyens aient déjà consacré leur efforts et leurs talents à mettre sur pied et à alimenter, par exemple, la présentation des artistes-peintres de la collectivité ou à étendre l’accès aux livres par la création des micro-bibliothèques. Les autorités municipales ont accordé aux peintres et artistes connexes quelques lieux d’exposition, comme la Galerie d’art de Montfort, ce qui a permis la mise en valeur de ces arts et la connaissance des artistes locaux. (Le projet «Les stations éphémères», au Corridor aérobique,  vient de voir désignés les gagnants.
Mais où sont, entre autres, les chorales ou les petits orchestres qui, jadis, devaient égayer les célébrations religieuses, jusque dans les plus petites paroisses? Il ne s’agit pas ici d’avoir comme but premier de songer à un groupe à portée régionale qui performerait sur diverses scènes publiques, même si une telle fin n’est pas à exclure, mais à offrir aux amateurs la possibilité de s’initier et de s’adonner à des pratiques qui profitent à la richesse culturelle d’une société. Doit-on s’abonner exclusivement à la nouvelle culture, avec son yoga et ses pratiques venues d’ailleurs aux dépens des valeurs classiques et de notre répertoire traditionnel?
Nous pouvons constater que l’une des activités, disons sociale, à laquelle s’adonnent au moins une fois l’an plusieurs résidents de la municipalité regroupés en associations, est la discussion sur les questions générées par la présence des lacs. Mais alors que cette activité puisse occasionnellement susciter autant de dissensions que de consensus, la pratique d’activités artistiques est plus susceptible de réunir des citoyens qui sont parfois autrement divisés; entre autres par le sentiment d’appartenance à une collectivité spécifique. Dans ce sens, le développement d’activités culturelles ou sociales de groupe, comme la chorale, ou pour l’observation des oiseaux, la cueillette de champignons, l’horticulture, les régates d'été, le hockey, les repas communautaires, etc., prend une importance toute particulière.
Mais il faut un élément déclencheur pour la mise sur pied de telles activités au potentiel parfois bien réel. Et, comme pour toute activité collective non lucrative, l’altruisme et le bénévolat, idéalement doublés d’un intérêt personnel de ceux qui sont à même de les initier, deviennent aussi un prérequis. Les responsables municipaux rattachés à ces domaines ont aussi leur rôle à jouer pour favoriser leur émergence et leur pérennité.
Le Montfort d’autrefois, que nombre des résidents d’aujourd’hui n’ont pas connu, devait être bien différent. La présence de l’orphelinat, la raison d’être du village, était déjà une source de vie sociale et de culture. On y montait des pièces de théâtre; il y avait le cinéma les week-ends et d’autres représentations où pouvaient apparaître des artistes de l’époque. En même temps que sa population chutait, une partie de la vie sociale et des activités culturelles de Montfort semble s’être envolée avec la disparition de cette institution.
Peut-on rêver revivre la réalité d’autrefois et parler d’une vie culturelle; ou bien est-ce que la vocation de villégiature réservée du secteur de Montfort le condamne-t-il à une vie économique, sociale et culturelle atrophiée, accrochée aux villages voisins et plus prospères des Pays-d’en-Haut?

Carl Chapdelaine


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Environnement : convaincre ou contraindre?

Pour un membre d’une association de protection de lac ou de son conseil d’administration, la question en titre risque parfois de se poser; comme ce fut le cas à l’ALSFX sous les anciennes administrations. Les municipalités nous semblent favoriser la création et l’application de réglementations; c’est dans la logique de leur administration. Mais ce n’est pas le cas de toutes les autorités gouvernementales, nommément Transports Canada, avec sa juridiction sur la navigation.
C’est la mention, par Coalition Navigation, des résultats d’un sondage ERIN, effectué auprès des résidents de la région de Muskoka et ayant obtenu 3 291 réponses, précise-t-elle, qui nous a relancé sur la question. «D'une part, ce sondage a démontré la polarisation qui découle des codes de conduite volontaires prescrits par Transports Canada. À cet effet, 45% se sont déclarés en faveur d’une plus grande réglementation, alors que 31% se sont déclarés contre. En ce qui concerne l'application de la loi, près de la moitié, soit 49%, seraient en faveur d'une application plus rigoureuse et 30% seraient contre. Ces données confirment l'affirmation de la Coalition selon laquelle les codes de conduite volontaires mènent directement à l’impasse.»* Le choix de Transport Canada de privilégier les codes de conduite volontaire à l’imposition de règlements pour la navigation explique la difficulté de la Coalition ou de toute association de protection de lac à faire implanter toute réglementation fédérale qu’elles jugent essentielle à cette protection.
Mais, le sondage montrerait également que les pourcentages de pour et de contre, et donc que les opinions, différaient selon les situations et les enjeux. La Coalition retient également que, comme elle le prétend dans sa croisade contre les abus de la navigation motorisée, les règles basées sur des données scientifiques sont plus facilement acceptées et respectées. Elle peut ainsi mieux justifier son investissement dans l’analyse scientifique des impacts environnementaux de ces abus.
Le cas que nous soumettions dans cette interrogation à l’ancien exécutif de notre association de lac nous avait été signalé par le capitaine de la navette du lac des Seize-Îles, opérée par la Coop des 4 Pôles. Soumis à la nouvelle réglementation de revégétalisation des berges, un riverain aisé et particulièrement récalcitrant préférait payer l’amende plutôt que de se conformer à la réglementation. Un membre d’un groupe de protection de ce lac suggéra une rencontre avec ce propriétaire. Autour d’une table, avec une tasse de café à la main, la discussion réussit à convaincre le récalcitrant du bien-fondé de la réglementation, et il résolut enfin de s’y conformer.
Mais, si certains ont fait leur choix devant ce dilemme, il reste insoluble pour d’autres. «Mieux vaut convaincre que contraindre !», entend-t-on souvent; et le contraire mène souvent à la confrontation. En fait, ce premier choix n’est souvent que le prélude à l’option de dernier recours d’une administration qui est, bien sûr, la contrainte. Si la persuasion parvient à convaincre une bonne majorité de la population visée, c’est déjà cette proportion de moins à soumettre à la contrainte. La résistance à se conformer à une directive des autorités peut occasionnellement aussi signifier que la directive est elle-même discutable ou exceptionnellement inapplicable. Et encore faut-il avoir des pouvoirs de contrainte dans l’application de toute mesure. Ce n’est, par exemple, que par tierce partie, soit une administration gouvernementale, qu’une association de protection de lac puisse imposer une restriction d’usage du lac qu’elle jugerait essentielle à son environnement. L’information, l’éducation et la persuasion sont donc parmi ses premières, voire ses seules armes de combat.

Carl Chapdelaine

*L'infolettre de la Coalition de novembre 2017

La journée des bénévoles

Q.: Que pensez-vous de la journée des bénévoles? Carl C.
R. : Samedi le 21 avril, c'était la soirée des bénévoles organisée par la municipalité de Wentworth-Nord à la Base de plein air Perce-Neige, entre Laurel et Saint-Michel. On m'avait téléphoné à mon domicile montréalais pour m'y inviter et c'était une première pour moi. Ce jour-là, j'allais précisément à une réunion avec mes collègues de l'exécutif de notre association à Montfort; tous des bénévoles comme moi… Mais je n'annonçai pas l'événement, craignant d'usurper le rôle de la municipalité à cet effet.
Mon étonnement fut grand de découvrir là cette importante base de plein air. Je saluai plusieurs conseillers municipaux déjà arrivés dans la salle, Mme Bélanger, la directrice générale, et M. Lord. Puis, de Montfort, débarquèrent également plusieurs des amis que je crois m'y être faits, mais que je n'y attendais pas, et M. le maire Genest. Cette soirée, commencée par le cocktail et le souper du type cabane à sucre, s'annonçait agréable et elle le fut.
La directrice avait travaillé d'arrache-pied à l'organisation de cet événement; le maire le souligna. Elle et tous ceux qui nous recevaient furent aux petits soins avec nous. M. Genest allait attendre à plus tard avant de faire l'éloge du bénévolat et des bénévoles. Était-ce la douceur du sirop d'érable ou la gentillesse de tous, ceux que l'on fêtait n'avaient qu'à s'y laisser dorloter.
Ce n'est que sur le chemin du retour que je commençai à réfléchir sur ce que je venais de vivre. Mon invitation semblait répondre à ma participation, au nom de l'Association peut-être, à cette journée de revitalisation de la rive du lac, au Pavillon de Montfort, l'été précédent. Dans mon esprit, tous mes collègues, comme ceux des nombreuses associations de lac ou autres qui œuvrent dans la municipalité, étaient aussi des bénévoles dévoués au mieux-être de notre collectivité. Je suis sûr que le maire y a fait allusion dans son discours. Un si bel événement n'était pourtant pas sans me souligner certaines lacunes et problèmes qui nous divisent au lieu de nous rassembler, la langue, la politique peut-être, les conflits, les intérêts divergents, tous conflits que l'on ne connaît pas aussi intiment dans l'anonymat des grands centres urbains…
L'été dernier j'avais pris le même chemin, mais jusqu'au lac Louisa; il y avait la «Journée des envahisseurs», organisée par la municipalité de Wentworth, des associations locales de lac et autres. Mais là, francophones et anglophones semblaient ne faire qu'un seul bloc; j'avais même interrogé quelques personnes sur cette agréable surprise. De retour à ma soirée, on m'avait demandé si l'Association organiserait un pot luck cette année, et l'on regrettait le temps, pas si lointain, où les résidents se rencontraient au magasin, maintenant disparu, de Newaygo ou à des fêtes spéciales. Nous avons bien quelque chose en vue pour cet été, mais de type différent et dont le responsable vous parlera prochainement.
Au départ de la base, le ventre plein, ma boîte de sirop de l'érablière Laurel et une carte de remerciement à la main, ma journée de bénévolat de l'été dernier, déjà coupée d'un repas de saucisses de Montfort et autres gâteries, venaient de perdre son statut; c'était là être bien rémunéré… Heureusement qu'avec mes collègues et tous les autres, j'avais eu quelques journées de plus à offrir.
Carl. C

 Hydro-Québec

Q.: Que pensez-vous du service d'Hydro-Québec dans le secteur du lac Saint-François-Xavier? Carl Chapdelaine
R.: Un arbre est tombé sur le fil qui conduit l'électricité à mon chalet, déraciné par de forts vents vers le 20 octobre. J'ai immédiatement demandé conseil à l'un de mes voisins toujours prêt à dépanner et il m'a offert d'y jeter un coup-d'oeil. Mais avant de le voir arriver, un autre m'avait dit qu'Hydro s'occupait de cela. J'ai immédiatement communiqué avec eux, en leur expliquant que je n'avais pas d'accès par route, qu'il fallait venir en bateau. Pas de problème; ils en avaient vu d'autres.
Ils sont finalement venus le 10 décembre, par le sentier; ouf! J'avais dû les rappeler à plusieurs occasions et finalement suggérer à leurs émondeurs de ne plus tenter de venir par voie d'eau, la glace étant apparue. Ils m'avaient signalé qu'un hors-bord aurait dû venir de ...Saint-Jovite! Conclusion: ne soyez pas patient; occupez-vous-en activement!
Carl Chapdelaine

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